Nouvelle action d’opposants à la mégaprison : « La légitimité est de notre côté »

Nous relayons le communiqué du VrijKeelbeek Libre ! - Communiqué de presse 3 septembre 2018


VrijKeelbeek Libre ! - Communiqué de presse 3 septembre 2018

Nouvelle action d’opposants à la mégaprison : « La légitimité est de notre côté »

Ce matin tôt, 13 citoyens ont à nouveau occupé le terrain du Keelbeek avant d’être évacués par la police.
Les opposants à la mégaprison ont fait valoir qu’un recours contre l’ordre d’expulsion est toujours pendant au tribunal et qu’ils peuvent donc se trouver sur le terrain. La police a quant à elle indiqué qu’elle agissait pour le compte de la Régie des bâtiments qui a donné l’ordre. Régie ou Justice, il faut choisir. Le bourgmestre Close - qui est chef de la police de zone - semble avoir fait son choix.

« S’acharner à vouloir construire la plus grosse prison du pays en détruisant la nature, en évitant le débat démocratique et en s’asseyant sur la loi, cela révèle un dysfonctionnement grave de l’Etat » déclare un opposant.

Avec cette nouvelle action, ces lanceurs d’alerte réaffirment la nécessité impérieuse d’arrêter de détruire la nature, de sortir du désastre carcéral, et de construire une société qui respecte ses citoyens et leurs lieux de vies. Leur action prend place dans un contexte particulier :

  1. Ils ont été évacués illégalement du Keelbeek le 20 août dernier, alors qu’un recours introduit contre l’ordre d’expulsion était présenté au juge au même moment [1] ;
  2. - Des travaux ont commencé sur le Keelbeek, alors même que le ministre de l’intérieur Jan Jambon avait indiqué qu’ils ne pourraient pas commencer tant que des recours contre les autorisations seraient pendants au Conseil d’Etat. Or 4 recours dont un en suspension sont toujours en attente ;
  3. - Ces travaux ont conduit à la destruction d’espèces animales légalement protégées, alors que les opposants avaient averti les pouvoirs publics de leur présence sur le site et de la nécessité de les protéger [2].

Rappelons que le gouvernement Michel a toujours refusé de faire la lumière sur le financement de ce projet d’un autre âge [3]
. La mégaprison devrait couter plus de 3 milliards d’euros sur 25 ans.

« Si elle devait être construite, cette prison couterait une véritable fortune au contribuable. Et pour quel résultat ? On connait la réponse : la prison n’améliore pas la sécurité de la société, au contraire, c’est l’école du crime. Par contre les multinationales font des bénéfices gigantesques à partir de l’enfermement des belges » observe une citoyenne.

Il est consternant de constater que les partis politiques comme le MR, le PS et le CDH suivent la NVA et défendent le consortium Cafasso qui doit profiter du budget de la Justice belge. Ce consortium est composé de multinationales qui collaborent activement avec des dictatures, cassent des services publics, dévastent l’écosystème Terre dans de nombreux pays, et organisent y compris pour ce projet, l’évasion fiscale [4].

« Ce projet de mégaprison est un projet de destruction. Il est à l’image de la spirale tragique dans laquelle nous entraîne des dirigeants inconscients » souligne un riverain. « Les alternatives existent, partout. Et elles fonctionnent. Il n’y a plus d’excuses à foncer tête baissée dans l’impasse. La légitimité est de notre côté. » ajoute-t-il.