Les principaux promoteurs du projet controversé de mégaprison de Bruxelles-Haren directement liés au régime dictatorial de l’Arabie Saoudite

« Il est écœurant et politiquement inadmissible que le contrat géant de la mégaprison financé par la Justice belge ait été accordé par le gouvernement Michel à Denys n.v. et FCC Construcciones, qui collaborent avec la dictature sanglante de l’Arabie Saoudite » souligne un observateur. / Haren Observatory demande à nouveau que toute la lumière soit faite sur le financement de la mégaprison, et qu’un contrôle parlementaire soit mis en place pour vérifier les activités des entreprises qui collaborent avec la dictature d’Arabie Saoudite, notamment Denys n.v.


Affaire Khashoggi

L’Arabie Saoudite du prince héritier Mohamed Ben Salman capture, torture, assassine et mutile un journaliste opposant au régime en exil. La Turquie d’Erdogan mène l’enquête et promet des représailles. L’Amérique de Trump crie au scandale. L’Europe agite les bras. Le CDH demande un embargo européen dans les relations avec l’Arabie Saoudite.

Haren Observatory rappelle que deux des multinationales qui espèrent construire et exploiter la plus grosse prison semi-privatisée, du pays, travaillent main dans la main avec les autorités saoudiennes. Denys n.v. et FCC Construcciones disposent en effet de plantureux contrats avec cette dictature.
Haren observatory n’a eu de cesse d’attirer l’attention sur cette réalité inacceptable, notamment dans son communiqué de presse du 14 septembre 2017 [1].

Bureaux de Cafasso, consortium constructeur de la mégaprison, avenue de la métrologie à Haren, juste devant le Keelbeek {JPEG}

Denys n.v.

Haren Observatory observait que Denys n.v., qui est leader du projet toxique de mégaprison, est solidement implantée en Arabie Saoudite, où elle a ouvert une antenne pour y engager plus de 1.000 personnes fin 2016 et réaliser notamment deux énormes contrats de construction de pipelines.

Alors que l’Arabie Saoudite a enfreint toutes les règles de droits et d’éthique en bombardant les civils au Yémen, le champion flamand de la bétonisation avait notamment réparé un pipeline au cœur de cette guerre condamnée en des termes extrêmement durs par l’ONU, sous protection armée du gouvernement yéménite soutenu par l’Arabie Saoudite.

Haren Observatory s’adressait aux médias et aux députés de la Chambre en leur demandant :

  • « Quel contrôle les députés réalisent-ils des activités de Denys n.v. qui dispose de contrats importants avec l’Arabie Saoudite, condamnée par l’ONU pour avoir bombardé des civils au Yémen ?
  • Les députés considèrent-ils qu’une entreprise basée en Belgique peut réaliser du commerce avec le régime contesté du Yémen, soutenu par l’Arabie Saoudite, sur le pipeline LNG qui est au cœur du conflit, et alors que l’Arabie Saoudite bombarde des civils yéménites ? »

Les députés sont restés muets.

FCC Construcciones

Depuis lors, Cafasso, le consortium qui espère construire et exploiter la mégaprison, a ouvert des bureaux Avenue de la métrologie à Haren, juste devant le Keelbeek qu’il a déjà entièrement dévasté.

A côté du logo du consortium sur la plaque de ses bureaux figurent les images de Denys n.v. et de FCC Construcciones. Cette deuxième entreprise, un géant espagnol spécialiste des travaux d’infrastructure, espère se charger du gros œuvre du chantier de la mégaprison. Cette entreprise a dernièrement décroché le contrat du métro de Ryad, pour un budget initial annoncé de 16 milliards d’euros [2].

Haren Observatory le réclame depuis de nombreux mois : les députés de la Chambre doivent contrôler les activités des entreprises sises en Belgique qui commercent avec la dictature d’Arabie Saoudite.

« Il est écœurant et politiquement inadmissible que le contrat géant de la mégaprison financé par la Justice belge ait été accordé par le gouvernement Michel à Denys n.v. et FCC Construcciones, qui collaborent avec la dictature sanglante de l’Arabie Saoudite » souligne un observateur.

Haren Observatory déplore que le gouvernement régional ait délivré les autorisations nécessaires à ce projet.
Haren Observatory désapprouve également l’hypocrisie du parti CDH qui a délivré une autorisation essentielle de la mégaprison en étant pleinement averti des acteurs qui constituaient le consortium Cafasso et de leurs pratiques.

« Nous avons rencontré les élus du CDH à de nombreuses reprises et avons souligné à quel point les multinationales de Cafasso ont des relations économiques fortes avec ce régime abject qui piétine les droits humains fondamentaux depuis des années. Nous avons insisté sur la contradiction complète avec les valeurs affichées par ce parti. Mais le CDH a délivré l’autorisation. L’appel à l’embargo européen du CDH n’est malheureusement pas plus crédible que ce parti », regrette un opposant à la mégaprison.

Haren Observatory souligne que le consortium Cafasso, qui collabore de manière soutenue avec la dictature d’Arabie Saoudite, a mis en place un dispositif qui a toutes les apparences de l’évasion fiscale. En créant l’entreprise « PPP infrastructure investment » à Amsterdam, Cafasso va très probablement organiser la fuite des profits qu’il tire de la Justice belge vers les paradis fiscaux.

Haren Observatory demande à nouveau que toute la lumière soit faite sur le financement de la mégaprison, et qu’un contrôle parlementaire soit mis en place pour vérifier les activités des entreprises qui collaborent avec la dictature d’Arabie Saoudite, notamment Denys n.v.

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