Destruction d’espèces protégées à Bruxelles (Keelbeek)

Haren Observatory - 28/08/2018

Cafasso et la Régie des bâtiments éludent à nouveau la loi au Keelbeek pour détruire des espèces animales protégées

Il y a peu, des naturalistes nous indiquaient que de nouvelles espèces animales rares et protégées avaient été localisées au Keelbeek, depuis le recensement réalisé en 2011 pour Cafasso lors de sa demande de permis.
Parmi les nouvelles espèces observées, citons notamment :
le lérot, qui est une espèce protégée à Bruxelles,
trois nichées de petits gravelots, une espèce strictement protégée à Bruxelles, reprise à l’annexe de 2 de la Convention de Berne et à l’annexe II.2 de l’ordonnance nature bruxelloise,
le vanneau huppé, protégé par l’article 5 de la Directive CEE/79/409,
le hibou des marais.


Haren Observatory - 28/08/2018

Cafasso et la Régie des bâtiments éludent à nouveau la loi au Keelbeek pour détruire des espèces animales protégées
 
Le 20 août dernier, la police expulsait, à nouveau illégalement, les occupants du Keelbeek.
 
Dans le même temps, des naturalistes nous indiquaient que de nouvelles espèces animales rares et protégées avaient été localisées sur place, depuis le recensement réalisé en 2011 pour Cafasso lors de sa demande de permis.
Parmi les nouvelles espèces observées, citons notamment :

  • le lérot, qui est une espèce protégée à Bruxelles,
  • trois nichées de petits gravelots, une espèce strictement protégée à Bruxelles, reprise à l’annexe de 2 de la Convention de Berne et à l’annexe II.2 de l’ordonnance nature bruxelloise,
  • le vanneau huppé, protégé par l’article 5 de la Directive CEE/79/409,
  • le hibou des marais.

Très récemment, de nouvelles découvertes [1] avaient été faites sur site, parmi lesquelles :

  • Le Criquet à ailes bleues, qui figure sur liste rouge européenne de l’UICN 2016 ;
  • Sympétrum méridional, qui était considéré comme éteint à Bruxelles jusqu’à ce 18/08/2018
  • Orthétrum brun, qui était considéré comme éteint à Bruxelles jusqu’en 2013, observé au Keelbeek le 14/07/2018,
  • Hespérie de l’alcée, qui a un statut d’espèce "rare" à Bruxelles.

Nous avons alors initié des démarches pour faire « officialiser » par des spécialistes la présence de ces espèces sur le Keelbeek, de manière à activer la protection légale qui aurait permis de les maintenir. Un accès au terrain était demandé aux services de la ville de Bruxelles : services de l’échevin de l’urbanisme G. Coomans et de l’échevin A. Courtois. Ceux-ci nous indiquent alors qu’ils entreprennent les démarches afin qu’un accès nous soit octroyé.
 
Dès le lendemain, les travaux de destruction s’accélèrent sur le Keelbeek. A la fin de la semaine, la totalité de la biodiversité du site est détruite. Y compris donc les espèces rares, très rares et strictement protégées qui s’y trouvaient, avant même qu’un accès au terrain soit accordé aux naturalistes, et ce malgré nos rappels.
 
Ces espèces protégées par la loi ont donc été détruites, après que les pouvoirs publics aient été sollicités pour que leur présence puisse être officialisée. Le problème est patent. Il s’ajoute aux nombreuses illégalités observées tout au long de l’avancée du projet toxique de mégaprison.
Le MR porte une responsabilité écrasante dans cet échec annoncé, de son échelon local jusqu’au niveau fédéral.

 
Nous sommes au cœur de la 6ème extinction des espèces dont la violence et l’étendue amène des spécialistes à parler « d’anéantissement biologique » [2]. La protection de la biodiversité n’est pas un détail, mais une nécessité absolue tant la biodiversité constitue la base même de la vie humaine sur Terre.
 
Il est encore possible d’enrayer le déclin de la biodiversité, mais pour cela il faut agir.
Une nouvelle fois, le Keelbeek agit comme puissant révélateur du fonctionnement réel de notre société. Il témoigne à Bruxelles de ce qui est observé dans les dizaines de pays où sont aussi actives les multinationales qui composent le consortium Cafasso : le droit tel qu’il existe aujourd’hui est inapte à protéger la biodiversité et la Terre. C’est-à-dire à nous protéger.
 
Il faut donc agir autrement. Comme le dit la formule qui prend tout son sens dans le contexte actuel d’anéantissement biologique : seuls les poisons morts nagent avec le courant.
 
 *

Quelques spécimens d’espèces détruites par Cafasso et l’Etat sur le site du Keelbeek :
 
/ Petit gravelot
crédit photo : www.plumedeau.com
/ Tengere grasjuffer - Ischnura
Crédit photo : observations.be
/ Oranje zandoogje - Pyronia
Crédit photo : observations.be
/ Vanneau huppé
Crédit photo : www.oiseaux.net
/ Bruinrode heidelibel - Sympetrum striolatum
Crédit photo : observations.be
/ Snorzweefvlieg - Episyrphus balteatus
Crédit photo : observations.be
/ Tapuit - Oenanthe
Crédit photo : observations.be
/ Bruin blauwtje , Aricia agestis
Crédit photo : observations.be









[1On retrouve ces espèces et observations sur le site internet de recensement des naturalistes www.observations.be Un répertoire a été créé pour le site de la friche du Keelbeek. http://bru.observations.be/gebied/v...